Découvrez l'interview de Chantal Sarrasin, référente de l’aide pratique et Pascale Granges, ASSC
Bonjour Chantal, merci d’accepter de vous faire filmer pour présenter le métier d’aide pratique. Pouvez-vous commencer par vous présenter ?
Bonjour, je m’appelle Chantal Sarrasin. Je travaille au CMS depuis 1985. Durant ces années, j’ai occupé plusieurs fonctions : aide familiale – j’ai vraiment aimé ce métier – puis j’ai effectué la formation d’ASSC (Assistante en Soins et Santé Communautaire), avant d’être formée au bureau pour la partie administrative.
Je suis actuellement référente de l’aide pratique pour le site de Martigny du CMS Martigny & Régions.
Bonjour Pascale, nous allons vous suivre dans une de vos journées avec des bénéficiaires. Pouvez-vous vous présenter ?
Je m’appelle Pascale Grange, je travaille au CMS de Martigny et je suis aide- familiale depuis 1991. En 2010, j’ai fait la formation d’ASSC.
Merci à vous deux ! Pascale, on se rend ce matin chez des bénéficiaires pour un soin, pouvez-vous nous expliquer ce que vous allez faire ?
Alors le soin ce matin est fait à un couple de personnes âgées, qui ont tous deux des problèmes d’équilibre. Il y a donc des risques de chute.
Ce matin, je vais tout simplement les aider pour la toilette et leur hygiène intime. Monsieur souffre également de diabète et je vais donc lui faire une injection d’insuline. C’est un passage qu’on fait tous les matins chez ce monsieur.
Chantal, pouvez-vous nous expliquer ce qu’est en réalité l’aide pratique ?
L’aide pratique ou aide au ménage sert à subvenir aux besoins des bénéficiaires. Toutes les classes d’âge sont concernées, même si nous nous occupons d’une majorité de personnes âgées.
Cela commence par une demande à la permanence téléphonique, qui sera suivie par une évaluation au domicile du client. C’est à ce moment-là qu’on établit la liste des besoins et qu’on voit s’il y a plusieurs problématiques ou non.
Ce n’est pas que l’acte ménager que nous allons suppléer. Il s’agit vraiment d’avoir un regard global sur la situation d’une personne. Voici quelques exemples de choses que nous regardons :
- L’appartement est-il adapté ?
- Comment sont les tapis ?
- Y a-t-il des risques de chute ?
- La personne peut-elle encore cuisiner ? Est-il capable de trier les aliments périmés ou non ?
- La personne peut-elle se lever, s’habiller, se laver toute seule ?
- Etc…
Pascale, pouvez-vous nous dire ce qui vous plaît dans ce métier ?
Ce qui me plaît le plus, c’est le contact avec des personnes de différents milieux et catégories d’âge. C’est également un métier qui offre une belle indépendance lorsque je suis à domicile. Il y a toutefois une équipe pluridisciplinaire, toujours prête à répondre aux questions qui surgissent parfois.
Chantal, expliquez-nous comment se passe une évaluation.
On se rend au domicile de la personne concernée. On s’installe à une table afin de lui présenter les conditions générales du CMS, qui expliquent les règles, les droits, les devoirs. Ils sont donc au courant de notre fonctionnement.
Nous faisons ensuite le tour de l’appartement pour déterminer les besoins et voir tout ce que la personne peut encore faire ou pas. Tout ce qu’elle est capable de faire, on va le lui laisser afin de maintenir l’autonomie au maximum. On l’aidera seulement sur ce qu’elle n’est plus en mesure d’accomplir.
On inscrit ensuite ces données dans notre programme informatique afin d’établir un protocole, l’aide qui ira dans la situation devra s’y référer à l’aide de sa tablette.
Y a-t-il quelque chose de surprenant dans ce métier ?
On est censé amener de l’aide pratique mais parfois la personne a besoin d’autre chose ce jour-là. On regarde ses priorités, s’il faut aller prendre l’air ou aller faire les courses, même si ce n’est pas noté sur le protocole du jour, on essaye de toujours répondre à ses besoins.
Pour terminer cette vidéo, pouvez-vous donner un conseil aux personnes qui auraient besoin d’aide pratique ou à leurs proche-aidant ?
Le mieux est d’anticiper. En cas d’opération, par exemple, appelez le CMS dès que vous avez la date, afin de pouvoir planifier l’aide rapidement dès votre sortie d’hôpital.
Pour les proches aidants, qu’ils soient attentifs à leurs propres besoins, nous sommes aussi là pour leur donner un bol d’air, en proposant la prestation de relève où des auxiliaires de vie viennent les suppléer.